Quatre travailleurs sur dix satisfaits du package salarial total
Toutefois, les souhaits des travailleurs concernant le package salarial ne correspondent pas toujours à ce qu’ils reçoivent
19 septembre 2024
Six travailleurs européens sur dix considèrent le salaire comme le critère le plus important dans le choix d’une organisation. Inversement, il s’agit aussi du principal motif de départ. Près de quatre travailleurs sur dix (37 %) sont satisfaits du package salarial global, tandis qu’environ un sur trois (31 %) se montre neutre. Un sur quatre (26 %) s’affirme insatisfait. Outre le salaire fixe, les entreprises proposent souvent d’autres formes de rémunération, mais celles-ci ne correspondent pas toujours aux souhaits des travailleurs. Ainsi, 40 % aimeraient recevoir des jours de congé supplémentaires, alors que 30 % seulement disposent de cette option. De plus, les travailleurs n’ont souvent pas une idée claire de la valeur totale de leur package salarial, ce qui est pourtant crucial pour savoir combien ils gagnent réellement. C’est ce qu’il ressort d’une enquête internationale menée par le prestataire de services RH européen SD Worx auprès de plus de cinq mille entreprises et dix-huit mille collaborateurs de dix-huit pays européens.
Une chouette ambiance de travail, un salaire attrayant, des opportunités d’évolution ou la sécurité d’emploi : qu’est-ce qui rend une entreprise vraiment intéressante ? Pour six travailleurs européens sur dix, le salaire reste le premier facteur. La sécurité d’emploi et la stabilité financière occupent la deuxième place (42 %), suivies de près par une bonne ambiance de travail et des collègues sympathiques (41 %).
Quatre collaborateurs sur dix estiment leur package salarial juste par rapport aux autres salaires du marché, tandis que 27 % ont une opinion neutre. Les chiffres sont très similaires au sein des entreprises : 43 % considèrent leur salaire comme équitable par rapport à ce que gagnent leurs collègues, et un quart est neutre.
37 % des collaborateurs européens sont satisfaits de la transparence de la politique de rémunération
Quel regard les travailleurs européens portent-ils sur la politique de rémunération ? Quatre collaborateurs sur dix (39 %) trouvent que l’organisation communique suffisamment sur la politique de rémunération et les éventuelles modifications. Environ autant de collaborateurs (37 %) sont satisfaits de la transparence de la politique de rémunération.
« Il est essentiel que les entreprises réfléchissent bien à leur politique de rémunération. Pourtant, seule la moitié des organisations interrogées disposent effectivement d’un plan salarial stratégique », déclare Bruce Fecheyr-Lippens, Chief People Officer chez SD Worx. « Le salaire reste unfacteur majeur dans le choix d’un employeuret contribue fortement à la motivationet à la satisfaction. Nous observons une personnalisation croissante dans la relation employeur-travailleur. Dès lors, il est important de personnaliser votre politique de rémunération afin de répondre au maximum aux besoins uniques de chaque collaborateur. Moins d’un cinquième (18 %) des collaborateurs peuvent en partie définir eux-mêmes la composition du package salarial, tandis que 42 % aimeraient avoir un plan cafétéria flexible. »
En outre, il faut absolument communiquer clairement sur le package salarial total. En effet, les collaborateurs ne peuvent pas évaluer correctement leur package salarial s’ils n’en connaissent pas le contenu exact. Seul un quart des organisations propose un Total Reward Statement, de sorte que quatre collaborateurs sur dix n’ont pas une bonne idée de leur package salarial total. Pourtant, il existe un logiciel qui permet de cartographier cela de manière conviviale et claire.
Quatre travailleurs sur dix veulent des jours de vacances supplémentaires
Le package salarial total ne se compose pas seulement d’un salaire fixe. Le travailleur européen reçoit en moyenne sept formes différentes de rémunération. La Belgique, la Slovénie et la Pologne sont en tête avec neuf formes, tandis que le nombre de formes de rémunération est le plus faible en Italie (5), en Espagne (6) et au Danemark (6). Les formes de rémunération les plus courantes reçues par les collaborateurs sont un salaire fixe (81 %), des horaires de travail flexibles (50 %) et des jours d’étude ou de formation (39 %). Un quart (25 %) perçoit un salaire variable.
« La rémunération ne se limite pas à l’argent ou aux aspects matériels », poursuit Bruce Fecheyr-Lippens. « Des éléments tels que des heures de travail flexibles et une bonne ambiance de travail comptent également pour les travailleurs. C’est ce que j’appelle l’ABC de la politique de rémunération : Atmosphere - Benefits - Compensation. L’argent ou des avantages supplémentaires ne sont pas les seules raisons pour lesquelles les gens choisissent ou restent dans une organisation. »
Mais que veulent vraiment les travailleurs ? Même si des jours d’étude et de formation sont souvent proposés, ils ne figurent qu’à la quatorzième place de la liste des souhaits des travailleurs (13 %). « Pourtant, les étudesmontrent que les possibilités de développementpeuvent être un moteur clé pour lestravailleurs », déclare Bruce Fecheyr-Lippens. « Il est particulièrement important que les entreprises proposent des formations de la bonne manière. Ici aussi, personnalisez les formations en fonction des besoins spécifiques de vos travailleurs. »
Quelle est leur rémunération préférée, qu’ils la reçoivent ou non ? Un salaire fixe pour 42 %, des jours de vacances supplémentaires pour 41 % et des heures de travail flexibles pour 37 %. Un peu plus de trois organisations sur dix (32 %) proposent ces jours de vacances supplémentaires. En outre, les chèques-repas ou les indemnités repas (24 %) et les assurances soins de santé complémentaires (20 %) sont populaires.
À propos de l’enquête internationale auprès des travailleurs
SD Worx, le premier prestataire européen de services RH, aide les organisations à gérer leurs RH et leur payroll. SD Worx mène régulièrement des enquêtes pour savoir ce qui compte vraiment pour les employeurs. L’analyse de l’enquête la plus récente, la « Navigator Series », offre aux organisations une boussole pour naviguer à travers les défis des RH et du payroll. L’enquête a été réalisée en février 2024 dans 18 pays européens : Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Irlande, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovénie et Suède. Au total, 18.000 travailleurs ont été interrogés. Les résultats ont été pondérés et garantissent une représentation fiable du marché de l’emploi dans chaque pays.