La moitié des entreprises ne parviennent pas venir à bout du travail en raison d’un manque de personnel
La formation n’a jamais été aussi cruciale
9 octobre 2023
La moitié des entreprises manquent de personnel pour achever le travail nécessaire. C’est ce qu’il ressort d’une enquête à grande échelle menée par SD Worx. Pas moins de 4 employeurs européens sur 10 déclarent qu’ils trouvent difficile d’attirer des travailleurs et ne s’attendent pas à une amélioration rapide à ce niveau. En outre, un tiers d’entre eux éprouvent également des difficultés à garder leur personnel. Proposer régulièrement des formations en vue d'un recyclage permanent du personnel aide les entreprises dans la guerre pour le talent.
Et cette guerre pour le talent fait toujours rage, comme le confirme une étude récente de SD Worx, le principal fournisseur européen de services RH et payroll, menée auprès de plus de 16 000 travailleurs et de près de 5 000 directeurs RH de 16 pays européens. Plus de 4 employeurs européens sur 10 (43 %) affirment avoir des difficultés à attirer des travailleurs. La Belgique et les Pays-Bas sont en tête dans ce domaine (56 %), suivis par la France (51 %) et l’Allemagne et l’Italie (45 %). En outre, un tiers des entreprises interrogées a du mal à conserver le personnel existant.
Il en résulte que la moitié (49 %) des entreprises ne parviennent pas à venir à bout du travail requis en raison d’un manque de personnel. Ce sont surtout les entreprises françaises qui rencontrent des difficultés (61 %).
La moitié des collaborateurs comprennent l’importance de la formation
L’une des solutions consiste à encourager le développement personnel des travailleurs grâce à des formations. Plus de trois quarts (77 %) des travailleurs européens sont bien conscients de leurs principaux talents. Ils y réfléchissent activement. Il convient de souligner que 40 % des collaborateurs réalisent l’importance de la formation pour rester intéressants sur le marché de l’emploi, même si cette conscience diminue avec l’âge, et plus particulièrement à partir de 55 ans . Parmi les collaborateurs qui éprouvent des difficultés à trouver un nouvel emploi, la moitié comprennent que la poursuite de la formation peut faciliter cette recherche.
Un quart des dirigeants empêchent la formation
Malgré l’importance indéniable de la formation, un quart des entreprises interrogées indiquent rencontrer des difficultés pour se former et se développer. Cela explique peut-être pourquoi la moitié des collaborateurs n’ont pas reçu de formation l’année dernière. Même si tout le monde n’y voit pas d’inconvénient : en effet, un tiers des travailleurs ne veulent pas de formation. Ce sont surtout les jeunes de moins de 25 ans qui ne manifestent pas d’intérêt pour la formation (37 %), suivis par les 25-29 ans (35 %) et les 45-49 ans (33 %).
C’est surtout au Danemark (47 %) et au Royaume-Uni (44 %) qu’ils ne sont pas ouverts aux formations. Et 38 % des collaborateurs interrogés déclarent ne pas avoir le temps de le faire, tandis qu’un quart des travailleurs affirment que leur dirigeant empêche simplement leur développement personnel.
La moitié des travailleurs développent des compétences grâce à la numérisation
Dans la pratique, les gens apprennent avec ou sans accompagnement. Un peu plus de la moitié (51 %) des collaborateurs assurent développer de nouvelles compétences de manière numérique. Dans la pratique, les collaborateurs en Croatie (62 %), en Italie (61 %), en Finlande (60 %), en Irlande (57 %) et en Espagne (55 %) apprennent plutôt grâce aux apprentissages en ligne. Les entreprises semblent d’ailleurs bien équipées pour cela : pas moins de 7 organisations sur 10 disposent de la technologie nécessaire pour les formations numériques en interne. Près de la moitié (47 %) des collaborateurs en Europe préfèrent apprendre avec d’autres personnes (apprentissage social). Il s’agit d’un taux légèrement supérieur aux 41 % qui préfèrent le recyclage individuel. On constate également une plus grande préférence pour l’apprentissage en compagnie d’un expert, d’un formateur ou d’un coach (54 %) par rapport à l’apprentissage sans accompagnement (34 %).