Plus de la moitié des entreprises européennes s’intéressent davantage à la numérisation des processus RH
Le contact humain reste toutefois nécessaire, notamment lors de l'onboarding, du recrutement ou lorsqu’un collaborateur quitte l’entreprise
22 novembre 2022
Selon une étude de SD Worx, principal prestataire européen de services RH, plus de la moitié des entreprises européennes manifestent une attention accrue pour la numérisation de l’ensemble des processus RH. Le secteur non marchand, à savoir celui des soins de santé (57 %), est particulièrement déterminé à rattraper son retard dans ce domaine. Parmi les jeunes travailleurs, 54 % des moins de 35 ans estiment que des améliorations doivent être apportées en matière de numérisation sur le lieu de travail. Cependant, bien que la numérisation et le travail hybride aient le vent en poupe, l’aspect humain garde son importance dans certains domaines des RH tels que l’onboarding, le recrutement ou l’entretien de sortie de service. SD Worx a interrogé 4.371 employeurs et 10.119 travailleurs.
Plus de la moitié des entreprises européennes (53 %) témoignent d’un effort accru pour rationaliser la numérisation des processus RH au sein de l’entreprise. En Italie (61 %), au Royaume-Uni et en Belgique (59 %) ainsi qu’aux Pays-Bas (57 %), on constate une augmentation de l’attention accordée à la numérisation des RH. L’enquête attire l’attention sur le fait que la numérisation des processus RH est toujours plus au centre des préoccupations, mais elle confirme également l’importance pour les entreprises de trouver un équilibre optimal entre une approche numérique et personnelle. Même en période de travail hybride, il est important que cette évaluation tienne compte des besoins des collaborateurs, du contexte propre à l’organisation et des attentes relatives à un domaine RH spécifique.
Le secteur des soins de santé et le secteur public rattrapent leur retard
L’enquête menée auprès de 4.371 employeurs européens révèle que la numérisation des processus RH est davantage intégrée dans des secteurs tels que la finance et les assurances (60 %) ainsi que l’industrie manufacturière (60 %). Un mouvement de rattrapage est également en cours dans le secteur non marchand (quaternaire) (58 %) et le secteur des soins de santé (57 %). Une augmentation de l’attention accordée à la numérisation est constatée chez 61 % des petites organisations (<100 travailleurs) et 60 % des moyennes entreprises, mais elle se remarque surtout au sein des grandes organisations employant entre 500 et 999 collaborateurs (68 %) ou plus de 1.000 collaborateurs (71 %).
Les réponses apportées par plus de 10.000 travailleurs européens montrent que des progrès sont nécessaires concernant la numérisation des RH. Près de la moitié d’entre eux (48 %) constatent que des améliorations doivent être apportées en matière de numérisation sur le lieu de travail. Les travailleurs italiens (54 %), espagnols (53 %) et français (50 %) en particulier estiment qu’il y a encore du pain sur la planche. Les demandes d’amélioration en matière de numérisation sont principalement formulées par les travailleurs de moins de 35 ans (54 %).
Par ailleurs, la numérisation des processus RH occupe également une place plus centrale parmi les priorités des collaborateurs, l’accent étant mis sur les processus d’automatisation, l’analyse et l’interprétation, notamment chez les personnes diplômées de l’enseignement supérieur (53 %), les travailleurs du savoir (51 %), les travailleurs de routine (50 %), les collaborateurs qui travaillent en équipe (52 %) et les dirigeants (54 %).
Un besoin d’approche numérique plus marqué chez les jeunes
Il est crucial de trouver le bon équilibre au sein des RH entre le degré de numérisation adéquat et l’approche plus personnelle. Malgré l’attention croissante accordée à la numérisation sur le lieu de travail (ou aux points d’amélioration y liés), il est également frappant de constater que les travailleurs ont une préférence considérable pour l’approche humaine dans un certain nombre de domaines.
Les collaborateurs de moins de 25 ans sont quant à eux plus nombreux à opter pour une approche numérique, notamment dans les domaines RH suivants : le processus de recrutement (23,1 %), le suivi en matière de santé et de bien-être (21 %), la communication relative à la rémunération (23 %), la fourniture de services RH (interaction avec le département du personnel) (27 %) et l’administration RH (32 %), l’évaluation des performances d’une personne (16 %) et l’entretien de sortie de service (16 %). Cette préférence est peut-être également due au monde numérique dans lequel ils ont grandi.
Anne-Lise Demortier, Payroll & HR solutionschez SD Worx explique : « La numérisation des processus RH et l’approche humaine ne doivent pas s’exclure mutuellement. Les chiffres confirment qu’un investissement suffisant dans les deux approches est précieux pour les collaborateurs. Dans le cadre d’une évaluation, les travailleurs veulent non seulement voir apparaître un résultat sur leur écran, mais ils attendent également une explication personnalisée. Il en va de même pour les questions plus complexes relatives à l’administration ou aux services RH. La numérisation a bien entendu un impact positif à bien des égards. Grâce à l’automatisation de certains processus et au soutien offert par les outils numériques, vous permettez à vos travailleurs d’utiliser leur temps, leurs talents et leurs compétences de la manière la plus optimale possible. Mysdworx en est un bel exemple : les travailleurs et les employeurs peuvent gérer leur administration du personnel en ligne. Cela a pour effet de laisser plus de place pour le contact personnel lorsque les travailleurs en ont le plus besoin. C’est ainsi que la numérisation et l’approche personnelle se complètent parfaitement au sein des RH. »
À propos de l’enquête
Dans le cadre de la Guerre pour le talent, iVox a mené une enquête pour le compte de SD Worx sur la manière dont les travailleurs et employeurs européens gèrent leur numérisation et leurs processus RH. L’enquête se concentre sur l’attractivité de l’employeur dans la guerre pour le talent, où l’on a examiné ce que les collaborateurs recherchent chez un employeur et ce sur quoi les employeurs se concentrent pour être/devenir un employeur attrayant. L’étude aborde 7 pièces du puzzle avec lesquelles les employeurs peuvent se mettre à l’œuvre : bien-être et RH à taille humaine, organisation du travail flexible, politique salariale motivante, culture inspirante et stimulante, poste de travail numérique, gestion des talents dans des carrières et un recrutement durables.