Une entreprise européenne sur trois considère la législation complexe comme un obstacle à la bonne tenue du payroll
31 mars 2022
Plus de 33 % des entreprises européennes luttent pour tenir leur payroll à jour en raison de la complexité de la législation en vigueur, selon le nouveau Payroll Proficiency Index de SD Worx. En outre, une étude révèle que plus de quatre entreprises sur dix utilisent désormais exclusivement la technologie du cloud pour leur processus payroll.
- Les mouvements internes de personnel et la gestion administrative manuelle compliquent le traitement correct du payroll pour trois entreprises sur dix
- La moitié des entreprises utilisent exclusivement un logiciel sur site pour le payroll
Le prestataire européen de services de ressources humaines et secrétariat social SD Worx a interrogé plus de 1.300 entreprises de Belgique, d’Allemagne, de France, des Pays-Bas et du Royaume-Uni pour obtenir une vue d’ensemble de la manière dont elles traitent ou font traiter leur payroll.
En moyenne, les entreprises européennes s'attribuent une note de 64,6 (sur 100) pour leur capacité personnelle en matière de traitement des salaires, le Royaume-Uni ayant obtenu la note la plus élevée (66,6). Les Pays-Bas (65,2) et la Belgique (64,7) restent juste au-dessus de la moyenne, l’Allemagne (63,6) et la France (63,1) ayant obtenu la note la plus basse.
Le Payroll Proficiency Index a examiné les facteurs qui compliquent le processus payroll pour les entreprises, incluant six éléments clés : la législation, la rémunération, la technologie, la main-d'œuvre, la capacité et les partenaires.
En ce qui concerne le calcul salarial, la législation locale (y compris sa complexité et son évolution fréquente) constitue le principal problème, une entreprise sur trois la citant comme un obstacle. La rémunération arrive en deuxième position, en raison de la diversité des types de rémunérations et de la flexibilité des salaires. La main-d'œuvre – plus précisément la rotation du personnel, la diversité des profils d’entreprise et des types de contrats – représente le troisième obstacle le plus important. En outre, la maturité technologique ainsi que les compétences des spécialistes du payroll et des partenaires externes sont également citées comme des éléments ayant une incidence sur le processus payroll.
Aperçu de l'indice
Scores de 0 à 100 : plus la note est élevée, meilleur est le résultat.
Total | La Belgique | Les Pays-Bas | L'Allemagne | La France | Le Royaume-Uni | |
---|---|---|---|---|---|---|
Compétence en matière de Payroll | 64,63 | 64,65 | 65,24 | 63,60 | 63,06 | 66,59 |
Législation | 59,07 | 56,68 | 60,71 | 60,68 | 55,88 | 61,47 |
Rémunération | 63,23 | 61,63 | 65,17 | 62,21 | 61,08 | 66,22 |
Technologie | 67,38 | 68,90 | 66,49 | 65,43 | 66,27 | 69,69 |
Compétence/capacité | 67,18 | 67,91 | 65,53 | 65,50 | 65,59 | 70,25 |
Main d'œuvre | 61,32 | 58,99 | 61,68 | 61,60 | 59,71 | 63,36 |
Partenaire | 69,66 | 73,82 | 66,22 | 66,20 | 69,72 | 68,85 |
Régime fiscal, évolution de la législation et complexité de la sécurité sociale
La difficulté du régime fiscal, l'évolution rapide de la législation et la complexité du régime de sécurité sociale sont les problématiques auxquelles les entreprises sont le plus souvent confrontées en matière de législation sur le payroll. En général, les entreprises européennes attribuent une note de 59,1 à la conformité de leur processus payroll à la législation. Le Royaume-Uni obtient à nouveau le meilleur score avec 61,5. Les Pays-Bas et l’Allemagne restent au-dessus de la moyenne avec 60,7, tandis que la Belgique (56,7) et la France (55,9) sont toutes deux en dessous de la moyenne.
« En France et en Belgique, la législation relative au calcul salarial est sans aucun doute la plus complexe, et ces résultats en sont la confirmation, déclare Anne-Lise Demortier, Business Partner - Payroll & HR Solutions chez SD Worx. Étant donné la complexité du paysage institutionnel en Belgique, la situation est très compliquée. Nous avons en outre les différences sectorielles. En France, c'est dû non seulement à l’évolution rapide de la législation mais aussi à la diversité des conventions collectives, des syndicats et à la complexité de la réglementation en matière de salaires minimaux et variables. »
L'externalisation, un gain d'efficacité
Les entreprises qui sous-traitent le payroll s'attribuent une note moyenne supérieure de 69,7 par rapport à leurs homologues qui le gèrent en interne. À la question de savoir si l’externalisation du payroll facilite également la tâche, près de deux entreprises sur trois ont répondu par l'affirmative. En Belgique, 68 % de entreprises sondées pensent que l’externalisation rend le payroll beaucoup plus efficace, tandis qu’aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, 65 % d’entre elles partagent également cet avis. La France suit avec 64 %, alors qu’en Allemagne à peine 55 % estiment que l’externalisation facilite le processus.
« 65 % des entreprises trouvent la collecte et l'intégration de données (par ex. chronométrage) plus facile si un partenaire externe s’en charge, explique Anne-Lise Demortier. Plus de deux entreprises sur trois trouvent encore plus efficace et plus sûr de sous-traiter également le calcul des salaires. Il va sans dire que les secrétariats sociaux, grâce à leur expertise et à leur savoir-faire, peuvent gérer ces processus plus facilement et, en fin de compte, optimiser les coûts pour leurs clients. »
Par ailleurs, en matière de technologie, de plus en plus d’entreprises optent pour le cloud : 49 % l’utilisent aujourd’hui et quatre entreprises sur dix travaillent exclusivement via le cloud pour le calcul salarial. Les Pays-Bas sont en tête, avec sept entreprises sur dix qui utilisent déjà le cloud pour leur payroll, suivis de la Belgique (55 %) et de l’Allemagne (51 %), avec le Royaume-Uni (45 %) et la France (31 %) légèrement derrière.
« Les différences sont étonnantes, explique Anne-Lise Demortier. Les Pays-Bas utilisent la technologie du cloud deux fois plus souvent que la France pour le calcul salarial. Un choix judicieux, car le cloud offre une flexibilité et une sécurité accrues, en particulier en période de travail hybride. Cette évolution se poursuivra dans les années à venir, car de plus en plus d’entreprises en comprennent les avantages. »
À propos de l’enquête
Le payroll en Europe est connu pour sa complexité. Mais qu’est-ce qui rend une entreprise compétente en matière de payroll ? Y a-t-il des différences entre les pays ? Et si oui, pourquoi certains sont-ils plus performants ? SD Worx a demandé à plus de 1.300 petites et grandes entreprises réparties dans cinq pays d'évaluer six facteurs qui complexifient ou simplifient le payroll. Il en résulte le Payroll Proficiency Index, un tout nouvel indice pour vous aider à faire les bons choix. Il vous donne des informations sur la complexité du payroll en Europe. Et plus important encore, il vous conseille lorsque vous êtes vous-même confronté à cette complexité. Le classement national fait office de boussole pour les entreprises du monde entier, tandis qu’il donne aux entreprises régionales des connaissances cruciales pour accroître leurs compétences en matière de payroll. En outre, vous découvrirez comment SD Worx peut stimuler votre propre capacité en matière de payroll. Il s'agit de la première enquête d’une nouvelle série annuelle de SD Worx, qui commence par les résultats pour la Belgique, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Dans un avenir proche, nous nous pencherons sur d’autres pays européens. Chaque année, nous partagerons un nouveau classement, des conseils d'experts et des solutions de payroll qui ont fait leurs preuves.